La Coopérative

La Coopérative

Historique: 

Grâce à Stéphane Riga, notre pongiste, joggeur, collectionneur de cartes postales, nous vous présentons le magasin de la Coopérative des « Prolétaires Hutois ». Cette carte postale, Stéphane y est plus que sentimentalement attachée. Il l'a reçue de sa maman Ginette qui la tenait elle-même de sa maman. On y voit toute une branche de la famille de Stéphane : l'homme debout à côté d'un enfant sur un cheval à bascule, c'est Gustave Debar, le grand-père de la maman de Stéphane. Sur le cheval à bascule, c'est Germain Debar, le papa de Ginette, le grand-père de Stéphane. On reconnaît aussi Rosalie Guisse, l'épouse de Gustave et leurs enfants : en plus de Germain, il y a Florent, Félix et les filles Joséphine et Hélène.

Cette carte postale, c'est plus qu'une carte postale, c'est un vrai tableau de la vie en 1920 devant le magasin et la brasserie à droite, devant les champs à gauche. Les demoiselles de magasin montrent leur tête à l'étage, un cycliste s'est arrêté pour prendre la pose, les propriétaires de la brasserie sont de sortie. A gauche de la grand route, les femmes avec leur « noret »  sur la tête sont venues travailler aux champs ou mettre paître leurs bêtes ou simplement ramasser de l'herbe pour les lapins...Les grands arbres font une haie d'honneur à tout le monde. C'était la grand route à cette époque. La Coop est devenue aujourd’hui les locaux du bureau d'architecture « Contraste Architecture», la brasserie est maintenant le magasin de vins et spiritueux « les Côteaux ». Merci à Stéphane qui, nous dit-il, s'est lancé dans la collection de cartes postales il y a 19 ans, ébloui par cette photo familiale : la nostalgie l'avait frappé au coeur.

Mais n'allons pas trop vite. En 1920, l'habitation de la famille Debar, c'est donc un magasin, un débit de boisson, le local des Prolétaires Hutois.

La maman gère le magasin, le papa, Gustave ,socialiste convaincu, est correspondant du journal « le travailleur ». Menuisier charpentier de formation, il gère la succursale des « Prolétaires » à Vinalmont. Les affiliés ont droit à des réductions importantes sur leurs achats à la boutique. Une fois par mois, les plus prévoyantes, car c'est généralement des épouses qu'il s'agit, viennent régler leur cotisation à la mutuelle, ou placer leur petite épargne sur un carnet, en prévision d'un achat important, souvent une vache ou un terrain de culture.

Après la guerre, c'est la famille Lamborelle qui reprendra le flambeau à la Coop. A Albert et Marie Lamborelle, à Joseph et Carmen vont succéder notamment, dans les années 60, Anny Libon, Jeannine Fontaine et ses filles Liliane et Nadine.